Introduction

La « blockchain » est une expression inventé par Hal Finney désignant le serveur d’horodatage distribué de façon autonome via un consensus d’acteur de Bitcoin. L’utilisation du mot « blockchain » comme un nom indénombrable permet de vulgariser un ensemble de technologies qui demande un doctorat en informatique afin d’être assimilées. L’expression « la technologie blockchain » rejoint la métaphore de « l’autoroute de l’information » qui, dès le début des années 1990, prêtait son nom au rapport publié en janvier 1994 remit au Premier Ministre de l’époque, Édouard Balladur.

La première « blockchain », est celle de Bitcoin, un protocole informatique qui permet l’application de la monnaie numérique distribuée programmable sur support virtuel. Si Bitcoin permet la décentralisation de la monnaie depuis 2009, il est possible de décentraliser d’autres applications comme les contrats intelligents, le crowdfunding, les monnaies complémentaires, le vote électronique, le séquestre décentralisé (mutuelles), les pots communs, les titres numériques, etc. L’argent est désormais programmable, alors programmons-le.

Qu’est-ce qu’une blockchain ?

Une « blockchain » (aussi appelé « chaîne de blocs» en français) est une base de donnée distribuée (donc décentralisée) de façon autonome. C’est un registre répliqué et partagé qui consigne les transactions (financière, notariat, ..) effectuées entre utilisateurs, c’est-à-dire, qui envoi combien à qui. Les informations qui transitent sur cette plate-forme sont regroupées dans des « blocs » représentant chacun une page du livre. Les blocs sont automatiquement empilés de façon chronologique afin d’horodater dans l’ordre d’arrivée les informations. Lors de la création d’un nouveau bloc, des validateurs sécurisent et verrouillent les informations qu’il contient dont la référence du bloc précédent. Ainsi, il devient impossible de falsifier un bloc sans modifier tous les autres blocs arrimés à la « chaîne ». Dès lors, la blockchain se transforme en un formidable outil d’audit et permet, dans le même temps, d’asseoir la confiance entre les acteurs du système.

Démythification sur les caractères communs des « blockchains »

Les « blockchains » ont la réputation d’être résistantes aux modifications extérieures et l’altération de son fonctionnement c’est qui est faux : si les « blockchains » partagent majoritairement les mêmes outils cryptographiques, leurs propriétés et variables sont différentes, ce qui se traduit par des niveaux de sécurités drastiquement différents. Le caractère open source de cette technologie permet un niveau de résilience que l’on ne retrouve pas forcément sur toutes les « blockchains ».

Les mécanismes de sécurités

La « blockchain » n’est qu’un composant des systèmes que l’on surnomme « cryptomonnaies ». C’est une base de donnée distribuée qui est publique et donc transparente dans un réseau en pair-à-pair. Afin de sécuriser cette base de donnée publique, il est essentiel d’utiliser un mécanisme de sécurité. Par exemple la « blockchain » de Bitcoin utilise la Preuve-de-Travail et celle de Tezos utilise la Preuve-par-la-possession-d’Actif.

Dans un réseau en pair-à-pair il est difficile de garantir le même état du réseau à chacun des utilisateurs. Ces mécanismes de sécurités permettent donc d’atteindre un consensus entre les différents acteurs du réseau et, in fine, de consolider la confiance.

Un réseau utilisant une « blockchain » comme base de donnée pourrait être « autonome ». Les algorithmes cryptographiques induiraient une confiance supplémentaire mais pourraient être également facilement détournés et échapper à tout contrôle collectif et citoyen.